Mobilisation chez les agriculteurs : les raisons du mouvement
- Romane BACQUET
- 20 nov. 2024
- 2 min de lecture
A partir du 18 novembre les syndicats agricoles se remobilisent pour protester contre les difficultés économiques, l’accord avec le Mercosur et des normes trop contraignantes selon eux. Découvrez en détails les raisons de cette mobilisation chez les agriculteurs dans le présent article.

Une mobilisation nationale des agriculteurs contre les difficultés agricoles (raisons)
Les syndicats agricoles, emmenés par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA), relancent des mobilisations à partir du 18 novembre pour dénoncer des problèmes structurels et conjoncturels. Parmi leurs revendications figurent le rejet du projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, jugé menaçant pour les filières agricoles françaises, ainsi que des normes environnementales perçues comme trop contraignantes. Ces actions s’ajoutent à des mobilisations récentes sur divers sujets tels que la gestion du foncier, l’agrivoltaïsme ou les serres géantes, révélant un mécontentement général face aux politiques publiques.
Une crise agricole aggravée par des catastrophes
Malgré des assouplissements réglementaires concernant les pesticides et l’élevage intensif, les revenus des agriculteurs continuent de stagner, tandis que des calamités climatiques et sanitaires frappent durement les filières. En 2024, les récoltes céréalières et viticoles ont atteint des niveaux historiquement bas en raison des sécheresses et des excès de pluie. Parallèlement, les éleveurs font face à des épidémies récurrentes comme la fièvre catarrhale ovine, la maladie hémorragique épizootique et la grippe aviaire, mettant en péril leurs exploitations et accentuant leur détresse.
Des revendications économiques et structurelles
Les agriculteurs dénoncent un "ras-le-bol des normes" et réclament une juste rémunération pour leur travail. Malgré un niveau de vie médian similaire à celui des autres ménages actifs, les agriculteurs supportent une charge de travail bien supérieure, aggravée par des écarts de revenus selon les filières. Les lois Egalim, censées équilibrer la répartition des profits entre producteurs et industriels, ont eu des effets limités, tandis que des décisions d’entreprises comme Lactalis ou Savencia illustrent une pression croissante sur les producteurs.
L’accord Mercosur, symbole d’une colère généralisée
Le projet de traité avec le Mercosur cristallise les tensions, perçu comme une menace directe pour l’agriculture française. Bien que le gouvernement ait promis de s’y opposer, les négociations semblent se poursuivre en coulisses, suscitant la méfiance des syndicats. Cette mobilisation des agriculteurs coïncide avec le sommet du G20 au Brésil, soulignant la portée internationale des enjeux. Pour de nombreux agriculteurs, cet accord symbolise une politique agricole européenne déconnectée des réalités locales.
Des enjeux politiques et des fractures sectorielles
Cette nouvelle vague de mobilisations s’inscrit également dans un contexte politique marqué par les élections aux chambres d’agriculture. Les syndicats, en quête de légitimité, cherchent à rassembler une profession éclatée en divers courants idéologiques, allant des libéraux pro-européens aux écologistes socio-altermondialistes. Les pouvoirs publics peinent à concilier des intérêts aussi divergents, renforçant le sentiment d’abandon au sein de la profession et alimentant une crise agricole de plus en plus profonde.
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