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Éco-pâturage : une solution naturelle pour entretenir vos espaces

Dernière mise à jour : 24 mars

L'éco-pâturage est une méthode de gestion écologique des espaces verts, qui consiste à utiliser des animaux herbivores pour entretenir la végétation. Cette approche durable et silencieuse permet de réduire l'usage de machines, d'engrais et de produits chimiques. En plus de favoriser la biodiversité, elle sensibilise le public à la protection des écosystèmes.



éco-pâturage
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L’éco-pâturage : qu’est-ce que c’est ?


L'éco-pâturage utilise des animaux herbivores, principalement des moutons, pour entretenir les espaces verts au lieu de machines. D'autres animaux comme des chèvres, ânes ou lamas peuvent également être impliqués. Cette méthode écologique réduit l'utilisation de carburant et la pollution, tout en sensibilisant le public au rôle des animaux dans l'entretien des prairies.


Technique d'entretien naturelle


L'éco-pâturage permet de réduire les déchets verts liés à la fauche tout en favorisant la fertilisation naturelle des sols, ce qui profite à la faune et à la flore. Il aide également à limiter l'embroussaillement et à contrôler les plantes ligneuses et envahissantes, même dans les zones difficiles d'accès.


Quels animaux 


Différents types d'herbivores peuvent être utilisés pour l'éco-pâturage, tels que les :


  • Equidés ; 

  • Bovins ; 

  • Ovins ;

  • Caprins ; 

  • Autres (lamas, cervidés, oies, etc.).


Les chèvres et les moutons sont les principaux animaux utilisés, mais selon les besoins spécifiques du site, d'autres espèces peuvent parfois être plus adaptées.


Quel éco-pâturage pour votre espace vert 


Le choix de l'espèce, de la race, de l'âge et de la densité des animaux à introduire dépend de la quantité et du type de végétation à pâturer. Les déjections des animaux sont également prises en compte dans ces critères.


En fonction des animaux sélectionnés pour votre terrain, il est essentiel de prévoir des clôtures adaptées.


L’éco-pâturage : comment ça fonctionne ?


Mise en place 


Analyse technique : 


  • Identifier les sites adaptés à l'éco-pâturage ;

  • Sélectionner les espèces animales appropriées pour chaque site ; 

  • Concevoir un plan de pâturage ;

  • Définir la charge animale ;

  • Choisir les équipements et infrastructures nécessaires.


Analyse économique :


  • Estimer les coûts globaux (investissement et fonctionnement) en fonction des modes de gestion envisagés (voir la section sur les coûts).


Analyse opérationnelle :


  • Sélectionner les partenaires et établir les contrats ;

  • Préparer un plan de communication si le site est ouvert au public ;

  • Mettre en place un plan de surveillance et de suivi des animaux ;

  • Identifier les situations d'urgence et définir les procédures d'intervention.


Adopter une charge de bétail réduite mais adéquate


Un nombre trop élevé d'animaux exercerait une pression excessive sur la végétation, empêchant celle-ci de se régénérer correctement. À l'inverse, une densité trop faible permettrait la croissance de végétation indésirable, comme les plantes ligneuses, dans des milieux à maintenir ouverts.


Calcul de la charge optimale


La charge idéale dépend des objectifs de gestion, de la superficie, de l'espèce animale, de ses besoins alimentaires, de la végétation et des ressources disponibles. Une méthode courante pour calculer cette charge est celle des UGB (Unité de Gros Bétail). Par exemple, une vache adulte de 600 kg représente 1 UGB, un mouton 0,15 UGB, et une oie 0,014 UGB. La charge pour un pâturage extensif est généralement comprise entre 0,1 et 0,5 UGB par hectare et par an, en fonction du type de terrain.


Pression sur la végétation


Il est essentiel d'équilibrer la pression exercée par les animaux pour éviter les déséquilibres écologiques. Une pression trop forte (par exemple, trop d'animaux sur un court laps de temps) peut nuire à la faune et au sol, tandis qu'une pression trop faible peut entraîner une modification de la végétation. L'ajustement continu de la charge permet d'atteindre les objectifs de gestion tout en préservant la biodiversité.


Choix des animaux


Pour choisir une race d'animaux adaptée à un site, il faut considérer plusieurs critères : résistance aux maladies et aux intempéries, coût des animaux et des soins, besoin d'abris, alimentation disponible, type de fertilisation souhaité, comportement de pâturage, risques de vol, et taille des parcelles.


Les races rustiques, comme les vaches Galloway et Highlander, les chevaux Fjords et Koniks, ou les moutons Soay, sont généralement plus résistantes aux maladies et peuvent rester dehors toute l'année, nécessitant moins de soins. 


Les vaches et chevaux conviennent aux grandes surfaces, surtout les terrains plats ou vallonnés, tandis que les moutons et chèvres s'adaptent aussi aux terrains accidentés, mais évitent les zones humides. Les chevaux et chèvres sont particulièrement efficaces pour contrôler la végétation ligneuse. Les Poneys Fjord, par exemple, peuvent être utilisés le long des cours d'eau sans abîmer les berges.


Certaines races, comme les moutons Soay, n'ont pas besoin d'être nourries ou abritées en hiver, tandis que les chèvres sont utiles pour éliminer des espèces envahissantes comme la renouée du Japon.


Choix des sites


La plupart des sites non boisés conviennent à l'éco-pâturage, tels que les :


  • Pelouses (selon leur usage) ; 

  • Prairies de fauche (à évaluer en fonction de la densité et de la diversité floristique pour éviter la perte de biodiversité) ;

  • Friches (si la modification de la végétation est souhaitée) ;

  • Bords de route ou cours d'eau (pâturage itinérant) ;

  • Vergers.


Le choix des sites dépend également des objectifs visés. Par exemple, pour une gestion avec un objectif de production économique, il est important de prendre en compte la superficie, l'accessibilité et la distance entre les sites pour assurer la viabilité du projet.


A savoir : Le pâturage solaire consiste à faire cohabiter des installations photovoltaïques avec l’élevage en plein air, permettant ainsi aux animaux de paître sous les panneaux tout en contribuant à l’entretien naturel des terrains.


Coûts 


Le coût d'acquisition des animaux varie selon l'espèce, la race et l'âge. Voici quelques estimations :


  • Âne de 8 mois : 500 € ;

  • Âne adulte : plus de 1 000 € ; 

  • Bœuf : 800 € ;

  • Génisse écossaise : 850 € ; 

  • Agnelle : 850 € ; 

  • Mouton Soay : 100 €.


D'autres coûts sont à prévoir, notamment pour les infrastructures. Par exemple, un abri basique coûte environ 200 €, tandis qu'un grand abri peut atteindre 6 000 €. Les clôtures, comme le type Ursus, coûtent 35 à 41 € par mètre linéaire selon la hauteur. Pour les chèvres, une clôture d'au moins 1,80 m est nécessaire. 


Les frais vétérinaires sont estimés à 100-150 € par visite (3 visites par an). Pour les chevaux, le ferrage coûte environ 100 € par visite, 3 fois par an. L'usage de races rustiques permet de réduire certains de ces coûts.


Gestion


Choix de la gestion de l’éco-pâturage


  • Gestion en propre : Le propriétaire gère tout (achat du bétail, infrastructures, soins vétérinaires, etc.) et engage un berger pour surveiller les animaux ;

  • Sous-traitance complète : Une entreprise spécialisée prend en charge l’ensemble du processus, de l’achat des animaux au transport et à l’entretien, avec l’avantage de posséder le matériel nécessaire ; 

  • Accord avec un éleveur local : Un partenariat avec un éleveur permet d’utiliser son troupeau pour le pâturage, souvent dans une démarche d’agriculture urbaine locale et durable. Cet accord précise la gestion des parcelles, le bien-être animal et les responsabilités.


L’éco-pastoralisme itinérant avec un berger est une autre option qui ne nécessite pas d'infrastructures comme des clôtures, mais requiert la présence constante d'un berger.


Surveillance 


Sans berger permanent, il est recommandé de surveiller les animaux au moins trois fois par semaine pour prévenir le surpâturage et ajuster le plan selon les conditions du terrain.


Gestion du site  


Diviser les parcelles en sous-parcelles permet une rotation des animaux, ce qui peut être combiné avec d'autres pratiques comme une fauche estivale. Un abri centralise les déjections pour éviter une fertilisation excessive, et le pâturage mixte avec différentes races d’animaux peut réduire les zones non pâturées.


Quels en sont les bénéfices écologiques ? 


Bilan carbone en baisse, biodiversité maintenue, sauvegarde d’espèces rustiques et valorisation de races locales sont autant de bénéfices écologiques de l’éco-pâturage.


Bilan carbone


Cette méthode de tonte écologique, sans recours à l'essence ni à l'électricité, permet d'éviter le transport des déchets verts. Dites adieu aux désherbants chimiques : certains animaux peuvent naturellement freiner la propagation d’espèces invasives. Par exemple, chèvres et moutons se régalent de la renouée du Japon.


Biodiversité


Une gestion réfléchie favorise le maintien d'une flore diversifiée en tenant compte des préférences alimentaires spécifiques de chaque animal. De plus, leurs déjections enrichissent le sol, créant des substrats qui encouragent la diversité des espèces sur le site.


Sauvegarde d'espèces rustiques et valorisation de races locales


Les gestionnaires d'éco-pâturage choisissent des espèces adaptées au climat local, ne demandant ainsi aucun soin particulier.


Qu’en est-il des atouts pratiques ? 


Adapté aux terrains les plus exigeants, l'éco-pâturage possède également une dimension sociale et pédagogique, ce qui contribue à son succès en milieu urbain.


Zones d'accès difficile


Zones humides, terrains en pente, sols à faible portance : si un site est difficile d'accès pour les machines, il ne l'est probablement pas pour les animaux. L'éco-pâturage offre ainsi une solution pour réduire vos coûts de gestion.


Aménité


Sans tondeuse ni autre machine bruyante, l'éco-pâturage se fait en silence, hormis quelques bêlements. C'est une excellente façon de sensibiliser au respect des écosystèmes, tout en offrant un divertissement apprécié, notamment par les enfants ou les résidents de maisons de retraite.


Éco-pâturage urbain


L'éco-pastoralisme gagne du terrain en France depuis les années 2000. Sous l'impulsion de villes comme Lille, Lyon ou Montpellier, l'éco-pâturage urbain, avec transhumance intra-urbaine, a été expérimenté puis étendu. La SNCF, par exemple, l'utilise en complément de l'entretien mécanique et chimique des voies ferrées.


FAQ


Est-ce que l'éco-pâturage convient à tous les types de terrains ?

Oui, l'éco-pâturage s'adapte à divers types de terrains, y compris les zones difficiles d'accès pour les machines, comme les pentes, les sols à faible portance, ou encore les zones humides. Les animaux peuvent atteindre des zones où les méthodes mécaniques sont moins efficaces ou trop coûteuses.

L'éco-pâturage demande-t-il une surveillance particulière ?

Quels sont les avantages de l'éco-pâturage ?


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