Premiers résultats du projet agrivoltaïque Camelia révélés
- Romane BACQUET
- 2 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 févr.
Le projet agrivoltaïque Camelia, développé en collaboration entre Engie Green et l’Inrae, explore une synergie innovante entre production d’électricité solaire et pratiques agricoles. Installé à 1 000 mètres d’altitude dans le Puy-de-Dôme, ce démonstrateur vertical étudie les interactions entre des panneaux photovoltaïques alignés en haies, les prairies permanentes, et les animaux d’élevage. Les premiers résultats, présentés au Sommet de l’élevage 2024, offrent des perspectives prometteuses sur l’impact de cette configuration sur le microclimat, la production de biomasse et le comportement des bovins.

Premières observations : microclimat et biomasse en hausse
Quels sont les premiers résultats du projet agrivoltaïque Camelia ? L’installation des haies solaires sur la parcelle de Laqueuille a révélé un effet brise-vent notable, réduisant de moitié la vitesse du vent au centre des inter-rangs par rapport à une parcelle témoin, sans modifier sa direction. Cette réduction des vents pourrait contribuer à un meilleur développement des cultures. Par ailleurs, une augmentation de 43 % de la production de biomasse a été mesurée dans les inter-rangs de 18 mètres par rapport à ceux de 12 mètres, avec une prédominance de graminées. Ces résultats, bien qu’encourageants, nécessitent un suivi sur plusieurs années pour mieux comprendre les mécanismes en jeu.
Comportement animal : une adaptation aux conditions climatiques
Le comportement des génisses, équipées de capteurs pour mesurer leur activité et leur position, a également été étudié. Les animaux ont démontré une adaptation naturelle aux variations de microclimat, utilisant l’ombrage des panneaux en début et fin de journée, et préférant l’ombre des arbres lors des heures les plus chaudes. Leur activité globale, incluant ingestion, rumination et repos, est restée comparable à celle observée sur des parcelles classiques. Selon l’Inrae, ces résultats préliminaires indiquent que l’agrivoltaïsme vertical n’a pas d’effet significatif à court terme sur le fonctionnement de la prairie ou sur les comportements des animaux, mais des études à plus long terme seront nécessaires pour valider ces observations.
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