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Moratoire sur les énergies renouvelables rejeté

La transition énergétique française vient de franchir une étape cruciale. Début juillet 2025, l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de moratoire sur les énergies renouvelables, portée par certains groupes politiques opposés à l’expansion du solaire et de l’éolien.


Cette décision est perçue comme une bouffée d’oxygène pour les acteurs des renouvelables, à un moment où la filière doit accélérer pour respecter les engagements climatiques. Mais derrière cette victoire symbolique se cache une réalité plus complexe, entre pression des opposants, besoins énergétiques croissants et impératifs climatiques.



Moratoire sur les énergies renouvelables rejeté
Moratoire sur les énergies renouvelables rejeté

Moratoire sur les énergies renouvelables rejeté : que s’est-il passé à l’Assemblée ?


L’annonce a été accueillie avec soulagement par les professionnels du secteur. Mais ce rejet n’est pas un simple coup de théâtre : il est le fruit d’un contexte politique tendu et d’un lobbying intense.


Une proposition controversée et très médiatisée


La proposition de moratoire visait à suspendre toute nouvelle installation d’éoliennes et de centrales photovoltaïques en attendant un réexamen des impacts environnementaux et paysagers. Elle a suscité un vif débat au Parlement et dans les médias, alimenté par :

  • Les critiques sur l’artificialisation des sols ;

  • La contestation locale de certains projets éoliens ou agrivoltaïques ;

  • La crainte d’une perte de souveraineté foncière.


Le rejet comme signal fort pour la filière


Finalement, une majorité de députés a voté contre, considérant qu’un moratoire aurait :

  • Freiné la trajectoire de neutralité carbone 2050 ;

  • Mis en péril des investissements privés et publics colossaux ;

  • Envoyé un signal négatif aux collectivités déjà engagées dans des projets ENR.


Exemple concret : Plus de 2 GW de projets solaires, déjà en phase d’instruction, auraient été gelés si la mesure avait été adoptée.


Pourquoi le rejet de ce moratoire est-il stratégique pour la France ?


Le refus de ce moratoire ne se limite pas à un simple symbole politique : il conditionne l’avenir énergétique français dans un contexte de crise climatique et de volatilité des prix de l’électricité.


Les objectifs climatiques imposent d’accélérer les projets


La France s’est engagée à atteindre 45 GW de solaire et 40 GW d’éolien terrestre d’ici 2030, conformément à la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Un moratoire aurait rendu ces objectifs inatteignables, tout en exposant la France à des pénalités européennes pour non-respect des trajectoires.


La souveraineté énergétique reste un enjeu majeur


Alors que la consommation électrique repart à la hausse (+6 % en 2024 selon RTE), diversifier le mix énergétique est vital pour réduire la dépendance aux importations, notamment lors des pics hivernaux.


Exemple : En juin 2025, le solaire est devenu la première source d’électricité en Europe, confirmant que la filière est désormais stratégique.


Quelles sont les prochaines étapes pour les énergies renouvelables ?


Si la filière a échappé à un gel temporaire, elle reste sous surveillance politique et sociétale.


Une vigilance accrue sur l’acceptabilité des projets


Pour éviter que de nouvelles propositions similaires émergent, les acteurs du secteur doivent renforcer la concertation avec les territoires, notamment :

  • Expliquer les bénéfices locaux (recettes fiscales, emplois, autoconsommation collective) ;

  • Intégrer des projets de paysage et biodiversité dès la conception ;

  • S’appuyer sur l’agrivoltaïsme ou les friches industrielles pour limiter les conflits d’usage.


Des réformes à venir pour sécuriser la filière


Le gouvernement prévoit la publication, à l’automne 2025, de nouveaux décrets d’application de la loi d’accélération des ENR, avec :

  • Une simplification des procédures administratives ;

  • Un encadrement renforcé des projets en zones agricoles ;

  • La création de zones d’accélération validées par les communes pour fluidifier les autorisations.


Conclusion


Le rejet du moratoire sur les énergies renouvelables est une victoire pour la filière solaire et éolienne, mais elle demeure fragile. La filière doit désormais transformer cette décision politique en dynamique durable, en misant sur des projets exemplaires sur le plan environnemental, une concertation accrue avec les territoires et une pédagogie renforcée auprès du grand public. L’épisode rappelle que la bataille des renouvelables n’est pas qu’énergétique, elle est aussi culturelle et territoriale.


FAQ

Qu’aurait entraîné l’adoption du moratoire sur les ENR ?

Un gel de plusieurs gigawatts de projets, un retard sur les objectifs climatiques et une perte de confiance des investisseurs.

Pourquoi certains élus s’opposent-ils aux projets solaires ou éoliens ?

Principalement pour des raisons paysagères, de biodiversité ou de pression foncière, bien que les études d’impact montrent souvent un effet limité.

Ce rejet signifie-t-il que les projets seront désormais plus simples à lancer ?

Pas exactement. Les procédures restent encadrées, mais le rejet du moratoire évite un blocage national et encourage la planification locale.


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