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Le solaire, première source d’électricité en France et en Europe

En juin 2025, un cap historique a été franchi : le solaire est devenu la première source de production d’électricité en France et en Europe. Une performance symbolique… mais pas seulement. Ce changement reflète une transformation structurelle profonde du paysage énergétique européen.


Alors que l’opinion publique reste divisée et que certains acteurs politiques freinent l’expansion des énergies renouvelables, le photovoltaïque poursuit son ascension et prouve sa capacité à répondre aux besoins énergétiques à grande échelle.


Décryptage d’un tournant stratégique pour la transition énergétique européenne.



Le solaire, première source d’électricité en France et en Europe
Le solaire, première source d’électricité en France et en Europe

Solaire première source d’électricité en France et en Europe : que s’est-il passé en juin 2025 ?


La première place occupée par l’énergie solaire dans la production électrique de juin 2025 n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte d’une conjonction de facteurs climatiques, technologiques et économiques.


Un ensoleillement exceptionnel a boosté les rendements


L’un des moteurs de cette performance est tout simplement… la météo. Le mois de juin 2025 a connu un ensoleillement record sur une grande partie de l’Europe, avec une hausse de 15 à 20 % de l’irradiation solaire par rapport à la moyenne des cinq dernières années.


Conséquence directe : les installations photovoltaïques, qu’elles soient en toiture, au sol ou agrivoltaïques, ont produit massivement, frôlant les 18 % de la production électrique européenne selon les premières estimations de l’ENTSO-E (European Network of Transmission System Operators for Electricity).


Les capacités installées ont explosé en Europe


L'autre explication tient à l’ampleur des nouvelles installations : la capacité photovoltaïque installée en Europe a dépassé les 350 GW début 2025, contre 260 GW seulement deux ans plus tôt. En France, on approche désormais les 50 GW raccordés, avec une forte poussée des projets sur bâtiments agricoles, industriels et fonciers délaissés.


Une baisse continue des coûts favorise les projets


Grâce à des coûts divisés par 10 en 15 ans, le photovoltaïque est devenu l’énergie la moins chère du mix, même sans subvention. De nombreux développeurs optent désormais pour des modèles en vente directe sur les marchés de gros, ou à travers des contrats de gré à gré (PPA) signés avec des entreprises.


Quels pays ont contribué à cette domination solaire européenne ?


L’Allemagne, l’Espagne et la France arrivent en tête, mais d’autres pays plus discrets émergent.


L’Allemagne reste le moteur de l’énergie solaire


Avec plus de 80 GW installés, l’Allemagne a couvert plus de 25 % de sa demande en électricité en juin grâce au solaire, selon Fraunhofer ISE. Les aides au stockage et l’autoconsommation ont dopé le marché résidentiel et tertiaire.


L’Espagne tire parti de son ensoleillement et de ses grandes centrales


L’Espagne reste le champion de la production solaire au sol, avec des parcs gigantesques dans la région d’Andalousie et d’Estrémadure. En juin, 30 % de sa production électrique provenait du photovoltaïque.


La France comble son retard, notamment grâce au monde agricole


Avec une croissance annuelle proche de 6 GW supplémentaires installés par an, la France accélère. Le solaire progresse sur les toitures d’exploitations agricoles, les friches industrielles et les parkings, malgré une réglementation encore parfois complexe. Le cadre de l’agrivoltaïsme joue aussi un rôle clé dans cette progression.


Quels freins politiques et réglementaires subsistent encore ?


Malgré ce succès, le solaire reste confronté à plusieurs résistances.


L’opposition locale reste un frein majeur


Des projets sont bloqués par des oppositions locales ou des maires réticents, malgré des études d’impact favorables. L’image des panneaux, le mitage paysager ou la peur d’une artificialisation nourrissent les tensions.


Des décisions politiques ralentissent l’élan


À l’échelle européenne, certains gouvernements, influencés par des coalitions conservatrices, ont cherché à réduire les subventions ou rendre les procédures plus complexes. En France, la loi sur l’accélération des renouvelables de 2023 a certes posé des bases solides, mais l’application locale reste inégale.


Ce pic est-il durable ou conjoncturel ?


Même si juin 2025 est exceptionnel, les projections confirment que cette domination du solaire ne sera plus anecdotique. Selon SolarPower Europe, le solaire pourrait représenter 30 à 40 % de l’électricité produite dans l’UE d’ici 2040, avec des capacités installées dépassant 1000 GW.

L’intégration de solutions de stockage, de pilotage intelligent et de réseaux flexibles permettra de sécuriser l’approvisionnement et de dépasser les limites actuelles liées à l’intermittence.


FAQ : Le solaire, leader de l’électricité en 2025

Est-ce que le solaire peut couvrir toute la demande énergétique européenne ?

Pas seul. Il doit être complété par d'autres sources renouvelables (éolien, hydraulique) et des solutions de stockage pour garantir la stabilité du réseau.

Ce pic solaire est-il le résultat d’une bulle temporaire ?

Non. Si la météo a joué un rôle en juin, les données montrent une croissance structurelle des capacités installées et une baisse durable des coûts.

Est-ce que les citoyens peuvent participer à cette dynamique ?

Oui, via l'autoconsommation, l’investissement dans des projets collectifs ou en louant leur toiture ou terrain à un développeur solaire.


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