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Le boom du solaire en France : votre terrain est-il concerné ?

Face à la crise énergétique, à la hausse des prix de l’électricité et aux ambitions climatiques de l’État, le photovoltaïque connaît un véritable essor. Jamais la demande en surfaces disponibles n’a été aussi élevée.


Mais une question cruciale se pose : votre terrain pourrait-il participer à cette dynamique et vous rapporter de l’argent ? Entre centrales au sol, ombrières photovoltaïques et projets agrivoltaïques, les opportunités se multiplient, même sur des parcelles autrefois jugées sans intérêt. Décryptage d’une tendance qui peut transformer votre foncier en source de revenus durable.



Boom du solaire en France : votre terrain a-t-il du potentiel ?
Boom du solaire en France : votre terrain a-t-il du potentiel ?

Boom du solaire en France : pourquoi une telle accélération ?


Depuis quelques années, le solaire n’est plus réservé aux grandes centrales photovoltaïques dans le sud du pays. C’est une solution stratégique partout sur le territoire, pour atteindre les objectifs climatiques et répondre à une demande électrique en pleine croissance.


La France multiplie les objectifs ambitieux


En 2024, la France a passé la barre des 20 GW de puissance installée, soit une progression de +22 % en seulement deux ans. Mais l’ambition est bien plus élevée :

Cette montée en puissance nécessite des milliers d’hectares supplémentaires, aussi bien sur toitures que sur terrains au sol.


Le prix de l’électricité encourage les projets


Avec un coût de l’électricité passé de 45 €/MWh à plus de 150 €/MWh sur les marchés entre 2021 et 2023, produire sa propre énergie ou louer son terrain est devenu financièrement très attractif.


Quels types de terrains intéressent les développeurs solaires ?


Tous les terrains ne sont pas égaux face au solaire. Certains fonciers, même considérés comme inutilisés ou peu valorisés, peuvent devenir des mines d’or pour la transition énergétique.


Les grandes surfaces planes sont très recherchées


Les développeurs recherchent :

  • Des surfaces supérieures à 2 hectares, plates ou légèrement inclinées ;

  • Une exposition sud ou sud-est ;

  • Une proximité avec un poste source électrique pour le raccordement.

Même des sols de faible qualité agricole peuvent trouver preneur, à condition d’être bien situés.


Exemple : une ferme solaire, ancienne friche industrielle de 4 hectares en Haute-Vienne, a vu le jour après 15 ans d'abandon. Le propriétaire touche désormais 4 200 € par hectare et par an grâce à un bail emphytéotique.


Les friches industrielles et militaires sont prioritaires


Les autorités encouragent la réutilisation de terrains déjà artificialisés pour limiter l’artificialisation des sols :

Cela évite d’empiéter sur des terres agricoles ou naturelles.


Mon terrain agricole peut-il être concerné par le boom solaire ?


Longtemps incompatibles, agriculture et solaire tendent aujourd’hui à cohabiter grâce à l’agrivoltaïsme.


L’agrivoltaïsme permet une double valorisation


Ce concept associe production agricole et production d’énergie :

  • Des panneaux montés sur structures surélevées ;

  • Un espacement étudié pour laisser passer lumière et pluie ;

  • Des solutions adaptées à chaque culture.


En 2024, la France compte déjà plus de 400 projets agrivoltaïques en cours, principalement sur :

  • Cultures maraîchères ;

  • Elevage ovin sous panneaux ;

  • Vignes et arboriculture.


Exemple : Dans le Gard, un viticulteur a équipé 2,5 hectares de vignes d’ombrières solaires. Résultat : une baisse de stress hydrique sur ses ceps et un loyer de 3 800 €/ha/an versé par le développeur solaire.


Existe-t-il des contraintes à la mise en place d’un projet solaire sur terrain ?


Même si le potentiel est grand, certains points de vigilance s’imposent avant de se lancer.


La réglementation peut restreindre les installations


Selon la zone où se trouve votre terrain :

  • Des zones Natura 2000 ou des zones protégées peuvent interdire les projets ;

  • Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) peut imposer des contraintes ;

  • Un permis de construire est requis dès 250 kWc installés au sol.


Le raccordement électrique a un coût


Si votre terrain est trop éloigné d’un réseau électrique, le raccordement peut coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, voire rendre le projet non rentable. C’est souvent l’une des premières analyses menées par un développeur.


Comment savoir si mon terrain est éligible au solaire?


La bonne nouvelle, c’est qu’il existe aujourd’hui des solutions simples pour tester le potentiel de votre foncier.


Plusieurs plateformes proposent :

  • Une simulation gratuite du potentiel solaire ;

  • Une estimation des revenus envisageables ;

  • Une analyse des contraintes administratives locales.


Conseil : prenez toujours l’avis de plusieurs développeurs avant de signer un bail. Les offres peuvent fortement varier selon la région et la puissance prévue.


Conclusion


Le boom du solaire en France est bien réel et va encore s’accélérer dans les prochaines années. Même un terrain que vous pensiez inutile peut se révéler une source de revenus stable et durable.


Avant de vous lancer :

  • Faites évaluer votre terrain par des professionnels ;

  • Vérifiez la faisabilité technique et administrative ;

  • Comparez les offres et conditions des développeurs.


Une bonne préparation est la clé pour transformer votre foncier en actif rentable au service de la transition énergétique.


FAQ

Combien peut rapporter un terrain solaire en France ?

En moyenne entre 2 000 et 5 000 €/ha/an, selon la localisation, le raccordement et le type de projet (solaire au sol ou agrivoltaïsme).

Peut-on installer du solaire sur un terrain agricole en activité ?

Oui, grâce à l’agrivoltaïsme. Il faut toutefois prouver que l’activité agricole reste prédominante.

Est-ce payant de faire étudier son terrain ?

La plupart des développeurs proposent des études gratuites et sans engagement. Attention toutefois à bien lire les clauses d’exclusivité si vous signez un mandat d’étude.


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